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Archos se démarque avec sa gamme Titanium et sa super tablette ! les tests !
Archos va mal, mais Archos ne baisse pas les bras. Cette fois-ci, la marque française baisse encore son prix de vente tout en élevant son niveau technique. La gamme Titanium s'axe autour d'un trio processeur double-cœur Rockchip RK3066 cadencé à 1,6 GHz, mémoire vive de 1 Go et écran IPS.
Avec l'ardoise 80 Titanium, Archos fait entrer ce trio dans un format 8 pouces. L'écran affiche une définition de 1024 x 768 pixels, tandis qu'un port micro-USB, une sortie mini-HDMI, une prise casque, une autre pour le chargeur secteur et un slot microSD remplissent la liste des connecteurs. Ce dernier permet d'ailleurs d'étendre la capacité de stockage de la tablette (jusqu'à 32 Go supplémentaires), qui se porte de base à 8 Go.
Un capteur de 2 mégapixels se loge au dos et une webcam VGA habite la façade de l'appareil.
C'est Android 4.1.2 Jelly Bean qui fait office de système d'exploitation. Archos n'ajoute pas d'interface propriétaire, mais nous sert tout de même son lecteur multimédia bien connu.
La tablette Archos 80 Titanium est commercialisée au tarif conseillé et agressif de 149 euros.
Ergonomie
Côté look, l'inspiration iPad Mini se fait ressentir, ou plutôt iPad en version ramassée, car la 80 Titanium n'adopte pas les bords latéraux fins de la mini-tablette et conserve un cadre blanc assez large. Cela implique une impossibilité de saisir la tablette au creux d'une seule main.
Le dos en aluminium accueille donc le capteur photo-vidéo, mais aussi le haut-parleur qui, comme la plupart du temps sur ce genre de produit, se place là où il ne devrait pas être, à savoir pile là où votre main est amenée à tomber...
La construction est correcte, avec une allure plus solide que la majorité des dernières générations de tablettes Archos.
Petits désagréments : la tablette chauffe vite, quel que soit l'usage, au niveau de la partie gauche (en mode portrait) de l'écran, en façade comme au dos ; le poids de la tablette est supérieur d'au moins 90 grammes par rapport à la concurrence en 7 et 8 pouces.
Ecran
La dalle IPS de cette 80 Titanium s'apparente à l'écran que l'on peut trouver sur l'iPad Mini : même taille à 0,1 pouce près, même définition de 1024 x 768 pixels. Le contraste moyen atteint un très bon 1200:1, soit l'un des meilleurs contrastes du marché, couplé à une luminosité maximale de 315 cd/m². Une association qui assure une lisibilité de bonne facture en extérieur.
La colorimétrie est un peu mieux maîtrisée que sur l'iPad Mini. À part un bleu un peu trop fou, que l'on retrouve en dérive dans certains tons foncés, dont le noir, la majeure partie des tonalités de couleurs rentre dans le rang. Le delta E moyen se porte à 5,4, tandis que la température des couleurs, assez élevée à environ 9000 kelvins, reste plane sur presque tout le spectre.
Le temps de rémanence est de 33 ms, ce qui place la tablette parmi les plus mauvaises du marché sur ce point. Une donnée qui a son incidence sur le scrolling des pages et les transitions entre les bureaux Android, qui laissent souvent quelques traînées.
Sur le terrain de la finesse d'affichage, la 80 Titanium subit le même verdict que l'iPad Mini : une dalle de 8 pouces avec une définition de 1024 x 768 pixels n'offre pas le même confort qu'une tablette plus petite et mieux définie, comme la pléthore de modèles 7 pouces à définition de 1280 x 800 pixels.
Interface et navigation
Archos nous offre Android dans sa version quasi la plus pure. On trouve les outils de Google (Google+, Gmail, Play Store, Gtalk...), les bases d'Android et trois applications issues du catalogue de la firme française : le lecteur vidéo, celui pour la musique et une application pour contrôler la tablette avec un autre appareil sous Android.
L'ensemble est très réactif. Paré pour faire tourner Android 4.1 comme une horloge, le processeur RK3066 de la 80 Titanium s'en sort sans trop de dommage. On note de rares ralentissements lorsque la tablette est beaucoup sollicitée, mais rien de rédhibitoire.
On note que la connexion Wi-Fi se coupe après un court temps passé en veille. Tant mieux pour l'économie d'énergie, tant pis pour un téléchargement d'application extrêmement long qu'il faut donc mener à bien avec l'écran constamment allumé. Autre constat : certains jeux sont purement et simplement absents du Store, la faute sans doute à une belle incompatibilité du système avec certains d'entre eux. Real Racing 3, par exemple, est inconnu au bataillon.
Multimédia
La navigation web ne sort pas du lot. La vitesse de navigation est correcte, mais le chargement des pages peut parfois être interrompu. Le scrolling au sein des pages cahote souvent et manque de fluidité. Cela est valable quel que soit le navigateur choisi. Question lisibilité, le mode portrait comme le mode paysage offre une définition sur 8 pouces qui permet de lire sans trop forcer, sans pour autant atteindre la finesse d'affichage des tablettes en 7 pouces à définition 1280 x 800 pixels et encore moins celles dites "Full HD" (1920 x 1200 pixels) ou Retina (2048 x 1536 pixels). Le zoom reste fluide et précis sur cette 80 Titanium.
Archos oblige, la lecture vidéo bénéficie d'un traitement de faveur. Le champ des compatibilités est le plus large possible (excepté l'AC3 et le MPEG2 Cinema). Les conteneurs MKV et AVI sont au menu et la lecture assure même avec des fichiers en 1080p (jusqu'à 40/50 Mb/s, largement suffisant donc).
Côté jeux vidéo, le GPU Mali 400 MP permet d'afficher des graphismes pas trop surannés. La fluidité est là, mais l'expérience n'est tout de même pas transcendante. On note des traces d'aliasing sur la plupart des jeux en 3D et quelques ralentissements lorsque le contenu à l'écran se fait costaud.
La section sonore n'est pas une réussite totale. Le haut-parleur n'est pas assez puissant, mais permet tout de même d'entendre un minimum les choses, même si sa sortie est positionnée au mauvais endroit. La main obstrue souvent cette dernière. La sortie casque manque un peu de peps, heureusement la saturation se fait rare.
Autonomie
La tablette dispose d'une autonomie théorique de 8 heures, mais accouche d'une autonomie en pratique de 5h30 en moyenne pour un usage mixte (e-mail, jeu, web, vidéo). Pour de la lecture vidéo pure, on oscille toujours entre 5h et 5h30. En revanche, côté jeu vidéo, les derniers titres à la mode qui peuvent tourner sur la 80 Titanium font expirer l'ardoise en moins de 3h45. Des résultats insuffisants qui font de la 80 Titanium un mauvais élève dans ce domaine.
La veille n'est pas des plus efficaces puisqu'elle pompe beaucoup d'énergie alors que la tablette n'effectue aucune tâche (surtout avec un Wi-Fi qui a tendance à se couper en veille). Sans toucher la tablette, entre 20h et minuit, nous avons ainsi perdu environ 20% de batterie.
La recharge ne s'effectue malheureusement que via le chargeur secteur. Avec le port USB, même éteinte, la tablette n'accepte pas la charge.
Photo
Pas de mise au point, le degré zéro du détail, des couleurs qui bavent... le capteur 2 mégapixels placé au dos n'est pas à conseiller, même en appareil photo de secours. La webcam en façade, bien que VGA et donc cruellement en manque de détails, se détache de la médiocrité de cette partie captation en assurant un minimum de fluidité.
Points forts
- Rendu global de l'écran.
- Nombreux connecteurs.
- Lecteur multimédia Archos performant.
- Réactivité générale de l'appareil.
Points faibles
- Autonomie / Position du haut-parleur.
- Chauffe remarquable, à des endroits où l'on saisit la tablette.
- La définition ne permet pas une lisibilité parfaite / Wi-Fi coupé en veille.
- Tous les jeux ne sont pas accessibles sur le Play Store.
- Chargement par secteur uniquement / Poids.
Conclusion
Un look inspiré de l'iPad Mini, un écran IPS qui se hisse au niveau de ce dernier avec les mêmes qualités (contraste, couleurs, angles de vision) et défaut (densité de pixels) et une autonomie que l'on attendait plus élevée, la 80 Titanium se place comme un produit de bonne qualité pour le prix, faible, qu'elle demande, mais additionne les petits reproches.